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30 septembre 2021 4 30 /09 /septembre /2021 10:18
©Guillaume Bottazzi - Art in situ©Guillaume Bottazzi - Art in situ

©Guillaume Bottazzi - Art in situ

Puisque de nombreux acteurs de l’art paraissent se perdre dans un univers cloisonné et dans des idées reçues, et que les scientifiques ne comprennent pas toujours quels sont les enjeux de l’art, il est important pour moi de livrer mon point de vue d’artiste.

Regardez autour de vous : nous sommes les héritiers de diverses problématiques qui donnent l’impression que notre monde est chaos. Paradoxalement, nous prenons également conscience que nous sommes dans un écosystème, et que cet écosystème fait lui-même partie d’un autre écosystème. Par conséquent, le « je » n’existe pas. Ce n’est pas le chaos : tout est lié et l’œuvre d’art est une passerelle entre le microcosme et le macrocosme.

L’histoire de l’art semble montrer un intérêt partagé par les artistes à se rapprocher du public. À la Renaissance, nous découvrions au Piazzale des Offices - à Florence - la sculpture de Donatello se libérant de son socle. Plus tard, les artistes baroques introduisaient le mouvement dans l’œuvre d’art, afin de solliciter l’engouement du regardeur. Ainsi, comme l’a écrit l’auteur allemand Karl Philipp Moritz, l’œuvre d’art postule de l’expérience du spectateur.

Les neurosciences nous permettent de rapprocher encore davantage l’œuvre d’art de son public ; et cette recherche de proximité est importante parce que ce qui rend vivante une œuvre est l’élaboration du regardeur. Néanmoins, la priorité est ailleurs.
Donatello ou Rubens, par exemple, se rapprochent du public, comme nous l’avons expliqué précédemment ; cependant, ils ont aussi pour vocation d’élever l’observateur, contrairement aux travaux récents de Jeff Koons (pour ne citer que lui) qui cherche à se rapprocher du public, mais pas à l’élever.

Avec bon sens, Vassily Kandinsky considère que l’œuvre d’art nous élève spirituellement ; cette élévation se mesure grâce aux outils dont nous disposons aujourd’hui. Or, depuis 20 ans, nos capacités cognitives régressent et nous devons par conséquent placer notre curseur sur l’optimisation du potentiel humain.

L’œuvre qui empêche le regardeur de penser par lui-même atrophie les champs du possible dans l’art, dans la mesure où c’est l’élaboration du regardeur qui va lui permettre de faciliter la modulation de ses neurones[1]. Ainsi, l’art narratif contraint l’observateur à un rôle passif et limite sa propre élaboration, et l’art figuratif limite notre activité cognitive ; etc.

Dès lors, l’œuvre d’art a la vocation de stimuler notre imaginaire et de favoriser nos initiatives.
Elle doit susciter l’élaboration du regardeur.

Cela induit que l’œuvre s’oppose à la capture ou au contrôle, comme le décrit Marc-Alain Ouaknin dans l’Éloge de la caresse (2016) ; au contraire, elle incite à voyager, à se construire, à se recréer, à évoluer, à se renforcer, constamment en lien avec le dedans et le dehors.

Si nous commençons cette nouvelle ère – appelée « anthropocène » – avec de multiples problématiques, nous disposons néanmoins d'informations qui pourraient nous permettre de réajuster nos orientations.

 

[1] Eric Kandel, Reductionism in Art and Brain Science – Bridging the Two Cultures (Le réductionnisme en art et en science du cerveau – Jeter des ponts entre les deux cultures), Columbia University Press, 2016.

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18 septembre 2021 6 18 /09 /septembre /2021 08:50
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