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Guillaume Bottazzi - 紀堯姆.波塔茲 - ギヨム・ボタジ - БОТТАЗЗИ
WELCOME TO THE POETIC WORLD OF GUILLAUME BOTTAZZI
Asia & Europe & USA & Russia
MORE THAN 100 ARTWORKS FOR PUBLIC SPACES
ordered by museums, cities, ministries, investors and collectors.
Art inherits a primary mission for humanity, which is to incite it to love and peace.
For the record…
Beauty and art were brutally separated by Marcel Duchamp with his urinal (see Fontaine). Not all artistic work, however interesting, necessarily relates to the experience of beauty.
We have a filter that separates the ugly from the beautiful, with the information sent to different regions of the brain.
Neurobiologist Semir Zeki states that beauty is desire and love, and that there is a mirror association with beauty. When people look at a person or object they desire, they use the same pathway as for beauty. So there is a common area of activity localised in the medial orbitofrontal cortex; these areas are activated when one experiences beauty, but they are also sometimes active when a person looks at individuals of whom they are really fond.
Contextual deviations in a society in crisis
Today, deviations and confusions are to be avoided. Amalgamations have become common, and these shortcuts reflect the dysfunction of our societies.
- I note that beauty is sometimes perceived by some people as being reserved for the rich, and this makes art a mark of division between social categories. Studies of a population living in poor ANRU[1] zones show that disadvantaged social categories want to break away from this rule, because they do not want to be associated with a social marker that presents them as belonging to a dominated class. The vast majority of people living in these areas want the same benefits as the better-off classes.
- Some of us feel that if there is an 80% of women in artists’ works, and beautiful women at that, this is the mark of a reduction in the status of women, with them being reduced to the role of women as objects. People sometimes do not know how a human being functions. All neuroscientists agree on this, but I would like to quote Anjan Chatterjee who explains in his talk “How your brain decides what is beautiful”, that a person who is considered beautiful is associated with a person who has qualities and values. For example, Sandro Botticelli’s Birth of Venus is an allegory of female beauty and purity. The recognition of beauty leads us to see the person as more intelligent, as having more values and common sense, as being deeper and more perfect…
In our appraisal, they will have more inner qualities than others.
Art must contribute to a better world
The people involved in some way in the art world represent 2% of the population. These players sometimes consider beauty to be an embellishment that hides the substance: it can be considered superficial, while bad taste, kitsch, is a claim that has remained very present in the art world. The art world has banned the word ‘beautiful’, but it has remained in the dictionary and in the collective consciousness. The study Art, Aesthetics and the Brain by the neuroscientists Helmut Leder and Marcos Nadal mentions that people who observe works of art associate them with their reference to beauty. Contrary to what Kasimir Malevich thought when he painted his Black square on a white background, the work is not the subject, but the subject is the effect it produces in the viewer.
In conclusion, Semi Zeki explains that beauty activates the same areas as love and desire, and that our brain couples these together. Art therefore inherits a primary mission for humanity, which is to promote love and peace.
When Fyodor Dostoevsky wrote that “beauty will save the world”, he hit the nail on the head: artists must make the world more beautiful to help spread love and joy, but also to strengthen our will to live and our ability to survive events.
05-05-2023 Guillaume Bottazzi
[1] ANRU: Agence nationale pour la rénovation urbaine (National Agency for Urban Renewal), which has the general goal of backing comprehensive urban projects to transform disadvantaged neighbourhoods in depth.
Site officiel de Guillaume Bottazzi
Guillaume Bottazzi a signé plus de 100 œuvres d'art dans des espaces publics pour des musées, des villes, des ministères, des investisseurs et des collectionneurs.
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Réalisation MCAV
Le philosophe Edmund Burke écrivait en 1757 que la beauté « est le plus souvent une qualité des corps qui agit mécaniquement sur l’esprit humain par l’intervention des sens ». Burke distinguait donc l’art du beau ; mais le beau et l’art ont été brutalement séparés par Marcel Duchamp, avec son urinoir (cf. Fontaine). Ainsi, tous les travaux artistiques, même intéressants, ne sont pas nécessairement liés à l’expérience du beau.
Le neurobiologiste Semir Zeki explique, lors de sa conférence « La neurobiologie de la beauté », qu’il n’y a pas de caractéristiques particulières pour définir le beau ; c’est pourquoi, lors de ses expériences sur le beau, il a ciblé des individus représentant différentes ethnies, différentes cultures et différentes éducations. Semir Zeki a exclu les initiés, comme les peintres ou musiciens, pour éviter que la connaissance du sujet n’influe sur la réponse. Son idée était de montrer des peintures et de faire écouter de la musique afin que chacun évalue le beau. Ensuite, il scannait les sujets et proposait à nouveau les mêmes œuvres, en surveillant cette fois l’activité du cerveau. Le flux du sang détecté par le scanner permet de voir l’activité et les zones sollicitées. Il a mené ces expériences à partir d’un tableau que la plupart des gens apprécient (mais pas tous) de Jean-Auguste-Dominique Ingres – La Grande Odalisque –, et d’une autre peinture que beaucoup de personnes (mais pas toutes) considèrent comme « moche », peinte par le fameux Lucian Freud – Un portraitiste sur le divan. Cette œuvre de Lucian Freud ne procure pas d’expérience de la beauté pour la plupart des sujets. En musique, une majorité a trouvé « belle » la Symphonie no 5 de Gustav Mahler, et beaucoup de sujets ont qualifié de « laide » une œuvre de György Ligeti.
En observant les stimulations de l’activité du cerveau, et surtout les aires actives quand les sujets vivent l’expérience du beau par le regard, on remarque qu’en addition des zones visuelles, le cortex orbitofrontal médian – la zone émotionnelle – est également actif.
Quant aux expériences esthétiques musicales, la zone orbitofrontale est très active. Il y a aussi une ère isolée qui se mobilise, et qui est toujours corollaire à l’expérience du beau. Il y a des caractéristiques qui définissent le beau, mais la réponse provient du cerveau et non pas des œuvres d’art. En reconnaissant le beau, il y a une forte activité dans la relation à l’œuvre : l’intensité de l’expérience est grande pour l’observateur.
Mais qu’en est-il pour la laideur ? Pour la laideur, l’observateur active des stimuli, mais différemment. L’amygdale est active, le cortex mobilise le moteur qui nous protège contre la laideur. La fonction essentielle de l’amygdale est de « décoder les stimuli qui pourraient être menaçants pour l’organisme ». Joseph LeDoux, directeur du centre pour les neurosciences de la peur et de l’anxiété (Center for the Neuroscience of Fear and Anxiety) à New York, illustre très bien l’action de ce circuit : « Un promeneur marche dans la nature et voit ce qu’il prend pour un serpent. La voie courte active une réponse instantanée de sursaut et de recul de frayeur. »
Nous disposons d’un filtre qui sélectionne le laid et le beau, et l’information est envoyée dans des régions différentes.
Semir Zeki affirme que le beau est désir et amour, et qu’il y a un lien miroir avec le beau. Quand les gens regardent une personne ou un objet qu’ils désirent, ils utilisent le même chemin que le beau. Il y a donc une zone commune de l’activité localisée dans le cortex orbitofrontal médian, et ces zones s’activent lorsque vous avez l’expérience du beau ; mais il arrive aussi qu’elles soient actives au moment où une personne regarde des individus qu’elle aime vraiment.
Si, pour l’observateur, le beau renforce son envie de vivre et sollicite une activité plus importante que le laid, cela implique que l’œuvre d’art doit stimuler nos désirs, l’amour et le beau. Dès lors, la portée d’une œuvre ne se mesure pas à partir d’elle-même, mais à partir des effets produits chez l’observateur.
Guillaume Bottazzi