22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 13:53
Summary

I am writing today to offer a summary of several articles, for those readers who may have not have understood – or sometimes oversimplified – some of the previous publications dealing with art 1 . All the following statements have been proven and none of them are in any way disputed. We have seen in earlier articles that the artist elaborates his creation, notably with the help of a warming up of his senses, which will enable the inducement of the observer of that work to live a sensorial experience. We have also seen in previous articles that man is an integrated being who does not exist in himself. You will then understand why the object of a work is not limited to the artist or his interiority: the work is not its physical composition, but the phenomena it creates, namely the effects produced on the observer. The experience proposed belongs to the viewer and is different for each of us. The viewer will elaborate what he or she feels according to his or her experience, needs, sensitivity, environment, social surroundings, the place where the work is presented, etc.; and since our personal experience influences our aesthetic taste, it is important to surround ourselves with works of art in our daily lives. This sensory experience will strengthen the identity of the observer, but also his or her desire or capacity to live. Moreover, it strengthens one’s own history, one’s backbone; it facilitates one’s own re-creation, one’s ability to distance oneself from things, to feel better or well. My works are also designed to ‘dislodge’ the subject’s neurons, which are in comfort zones; they modulate neurons, which is to say that they create new ones. In short, my works not only make the viewer more intelligent, but also happier and strengthen his or her capacity to live. According to the World Health Organisation, works of art make us more elegant and sociable. They improve our physical, behavioural, psychological and social health by reducing feelings of loneliness: when we look at a work of art, our mirror neurons are activated as if we were not looking at an object, but at a person we love. Finally, they allow us to appropriate living spaces, because spaces do not exist in themselves. While the sociologist Pierre Bourdieu said that American abstract expressionism is considered to be in good taste for all the dominant social classes, 2 it has also been shown that this movement reduces the scope of a work of art, because here, the work is only linked to the artist, to the insula, to the artist’s interiority, to his feelings and self-consciousness. We have seen that the insula is a part of the self, but that the being is more complex. What warms up the senses and inspiration of an artist is a correlation between the outside and the inside. Art is peripheral to the artist and his senses refer to what is outside him: his perceptions. Moreover, in the collective consciousness art is the representation of the beautiful, and the beautiful makes us feel better. The recognition of the beautiful activates the same areas as the feeling of love; it produces a richer activity in the observer than if the work were to act only on the amygdala, for example. Vassily Kandinsky wrote that art elevates people. For me, it carries the world, despite what we do with it today. “Beauty will save the world”, as Fyodor Dostoyevsky wrote 3 .

1 Earlier essays:
Art enhances the viewer’s cognitive acuity: “A system designed to adapt to its environment”, Guillaume Bottazzi, 2022
Art reconnects with beauty, Guillaume Bottazzi, 2021
Priorities in art, neuro-aesthetics and its orientations, Guillaume Bottazzi, 2021
The Neuroaesthetics of Guillaume Bottazzi, Guillaume Bottazzi, 2021
Guillaume Bottazzi and the joy of inhabiting, The in situ works of Guillaume Bottazzi reveal new environmental paradigms, Guillaume Bottazzi, 2020
Senses and art, Guillaume Bottazzi, 2020
Supermodern abstraction, Guillaume Bottazzi, 2020
Brain and art, Guillaume Bottazzi, 2016

2
2 Pierre Bourdieu – La Distinction. Critique sociale du jugement, 1979
3 Fiodor Dostoïevski, The Idiot, 1887

Partager cet article
Repost0
20 août 2022 6 20 /08 /août /2022 17:30

FR : L’émail est une matière naturelle réduite en poudre et composée de différents minéraux, comme la silice, le feldspath, le kaolin, les oxydes métalliques, le titane, le carbonate de cuivre, le cobalt, l’oxyde de fer, le manganèse, l’étain…Le verre une fois trempé est généralement feuilleté.

 

EN : Enamel is a powdered natural material composed of different minerals, such as silica, feldspar, kaolin, metal oxides, titanium, copper carbonate, cobalt, iron oxide, manganese, tin and others. Once tempered, the glass is laminated.

Guillaume Bottazzi - Art in-situ, Brussels
Partager cet article
Repost0
18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 12:06
Partager cet article
Repost0
8 août 2022 1 08 /08 /août /2022 12:39
Partager cet article
Repost0
7 juillet 2022 4 07 /07 /juillet /2022 09:39
Partager cet article
Repost0
6 juillet 2022 3 06 /07 /juillet /2022 08:33
Partager cet article
Repost0
1 juillet 2022 5 01 /07 /juillet /2022 23:22
Partager cet article
Repost0
28 juin 2022 2 28 /06 /juin /2022 19:51
Partager cet article
Repost0
16 juin 2022 4 16 /06 /juin /2022 08:54
Partager cet article
Repost0
10 juin 2022 5 10 /06 /juin /2022 08:25
©Guillaume Bottazzi

©Guillaume Bottazzi

1. L’homme est un mécanisme intégré

 

Nous avons pensé que le sommeil était un phénomène neurobiologique et que son objectif et sa structure étaient situés dans le cerveau. « Tout le monde a pensé que le sommeil est du cerveau, par le cerveau et pour le cerveau. Nous négligeons le fait que nous ne sommes pas des cerveaux, nous sommes des mécanismes, nous sommes intégrés, tout ce que nous faisons est intégré à tout le reste » explique le neuroscientifique Paul Show de l’Université de Washington à Saint-Louis.

Les premières fissures de cette vision, qui est centrée sur le cerveau, ont commencé à apparaitre lorsque la scientifique Suisse Irène Tobler a remarqué que les cafards dormaient de manière inconsciente. Récemment, une nouvelle découverte a complétement changé le récit. Nous avons appris que les créatures les plus simples, les organismes ayant très peu de cerveau, dorment aussi. Une étude a par exemple été menée à partir d’une hydre, l’une des formes les plus simples de la vie animale. À la place du cerveau, l’hydre possède des réseaux nerveux, les systèmes nerveux les plus élémentaires de la nature. En l’année 2021, un groupe de scientifiques japonais a démontré que les hydres dorment. Ces minuscules organismes d’eau douce sont la preuve vivante que le sommeil a évolué avant le cerveau. De plus en plus de scientifiques étudient vraiment les tissus périphériques et se demandent comment le corps peut avoir un impact sur le cerveau, et comment le cerveau peut avoir un impact sur le corps, spécifiquement en ce qui concerne la régulation du sommeil. Dans ses recherches, le neuroscientifique Paul Show émet l’hypothèse selon laquelle il existe des situations que le cerveau ne peut pas régler lui-même ; en association avec les dommages qui ont eu lieu, le sommeil peut réduire l’énergie d’activation pour que les circuits du cerveau commencent à trouver une solution. L’idée est que lorsque nous dormons, nous dépensons moins d’énergie. L’énergie que nous utilisons alors est utilisée d’une manière différente. Nous soutenons des fonctions que nous ne pourrions pas soutenir si nous étions éveillés. La recherche sur les hydres est la première d’un nombre croissant de preuves que le sommeil a d’abord évolué pour réguler le métabolisme et améliorer la réparation, et qu’il n’a pris que plus tard des fonctions liées au cerveau. Le sommeil et le métabolisme sont étroitement liés.

Pour contextualiser avec l’art : si les mécanismes de l’humain se construisent par rapport à ce qui l’entoure, cela implique que la nature intrinsèque d'une chose ou d’un être ne se limite pas à un individu. L’humain est un organisme intégré constitutif de son environnement, de son microbiote et des éléments périphériques. L’artiste révèle non seulement son identité, mais également son rapport aux éléments, qui sont eux-mêmes constitutifs de sa propre construction. Il révèle des énergies qui nous permettent d’être plus en phase avec le monde qui nous entoure. L’artiste permet à l’observateur d’avoir un rapport plus en harmonie avec les choses, de manière globale. Cela induit que le sujet n’est pas l’artiste, mais les effets de l’œuvre sur l’observateur*, qui peuvent faciliter sa capacité d’adaptation à l’environnement. L’œuvre d’art est en lien avec le dedans et le dehors, et l’esprit est indissociable du corps.

* Le physicien Jean-Claude Picard explique que quand nous regardons une œuvre, nous séparons les lignes, la profondeur, la forme, la couleur et le mouvement… Tous ces facteurs sont traités dans des localisations différentes de notre cerveau. Le cerveau va les reconstituer en phases, en synthèse synchronisée. Pour l’audition, il existe la hauteur des sons, le rythme des sons, le timbre. De nombreux facteurs sont analysés dans des zones différentes du cerveau, sont reconstitués, et nous apportent du plaisir ou quelquefois du déplaisir.

 

Zhu Da, Lotus et canards, vers 1696, rouleau vertical, encre sur papier, 95,8 × 185 cm, Freer Gallery of Art. Washington
Zhu Da, Lotus et canards, vers 1696, rouleau vertical, encre sur papier, 95,8 × 185 cm, Freer Gallery of Art. Washington

 

2. Le cerveau humain est unique parce que notre système est conçu pour s’adapter à son environnement

 

Le cerveau d’Albert Einstein ne pesait qu’1,2 kg et celui du prix Nobel de littérature Anatole France 1,1 kg. C’est petit et ce n’est pas la taille du cerveau qui le rend créatif. La scientifique Suzana Herculano-Houzel a développé une nouvelle technologie pour compter le nombre de nerfs dans le cerveau. Ce qu’elle mesure est le nombre de processeurs, ils sont très nombreux, autour de 100 billions. Récemment, elle a mesuré le nombre de nerfs dans le cerveau d’un éléphant africain parce que le cerveau de l’éléphant est immense, plus grand que celui de l’homme. En effet, l’éléphant a un cerveau trois fois supérieur à celui de l’homme, mais la plupart des réseaux se trouvent à l’arrière du cerveau. Le nombre de nerfs dans le cortex du cerveau humain est plus important et plus large comparé à tous les autres. La différence réside dans le fait que le cerveau de l’homme est très connecté. Cela implique qu’il a la capacité de véhiculer les informations d’une région à l’autre très aisément, ce qui est essentiel pour la créativité. Le neuroscientifique Idan Segev de l’Université hébraïque de Jérusalem donne un exemple* « un verre implique le concept du verre, sa forme qui est associée à la vision, le goût, le toucher ; donc, quand on intègre le concept du verre, nous devons élaborer et mettre en action de nombreux modules ou modalités, qui interfèrent avec des régions différentes situées dans ce contexte à l’arrière du cerveau, au-devant et sur le côté, et ces régions doivent être connectées pour gérer différents types d’informations, pour générer par exemple le langage ». Nous avons 3 à 4 km de connexions qui représentent 100 millions de connexions, localement nous possédons de nombreux circuits. Nous développons notre cerveau plus lentement que les autres animaux. 30 000 réseaux s’activent localement. Le nombre de synapses et de connexions décident de la dynamique de notre système, pas seulement les connexions entre les différentes régions, mais aussi les connexions dans chaque région. Ce système est conçu pour s’adapter à son environnement et cela implique que l’expression artistique ne se limite pas à révéler l’être de l’auteur ou sa vie, mais permet à l’observateur d’être plus en harmonie avec les choses de manière globale.

 

 “Gunjo Fuji”, autour de 1917, Yokoyama Taikan, musée d'art de la préfecture de Shizuoka
“Gunjo Fuji”, autour de 1917, Yokoyama Taikan, musée d'art de la préfecture de Shizuoka

 

Partager cet article
Repost0