Guillaume Bottazzi - 紀堯姆.波塔茲 - ギヨム・ボタジ - БОТТАЗЗИ
WELCOME TO THE POETIC WORLD OF GUILLAUME BOTTAZZI
Asia & Europe & USA & Russia
MORE THAN 100 ARTWORKS FOR PUBLIC SPACES
ordered by museums, cities, ministries, investors and collectors.
Guillaume Bottazzi - Je découvre l'art moderne
JE DECOUVRE L'ART MODERNE Avec l'artiste Guillaume Bottazzi est le premier livre qui explique les principaux mouvements de l'art moderne et contemporain aux enfants de 7 à 13 ans. Les enfants, comme
https://guillaume.bottazzi.org/project/je-decouvre-l-art-moderne-2/
Guillaume Bottazzi - Art in situ, Paris
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Site officiel de Guillaume Bottazzi
Guillaume Bottazzi a signé plus de 100 œuvres d'art dans des espaces publics pour des musées, des villes, des ministères, des investisseurs et des collectionneurs.
Art inherits a primary mission for humanity, which is to incite it to love and peace.
For the record…
Beauty and art were brutally separated by Marcel Duchamp with his urinal (see Fontaine). Not all artistic work, however interesting, necessarily relates to the experience of beauty.
We have a filter that separates the ugly from the beautiful, with the information sent to different regions of the brain.
Neurobiologist Semir Zeki states that beauty is desire and love, and that there is a mirror association with beauty. When people look at a person or object they desire, they use the same pathway as for beauty. So there is a common area of activity localised in the medial orbitofrontal cortex; these areas are activated when one experiences beauty, but they are also sometimes active when a person looks at individuals of whom they are really fond.
Contextual deviations in a society in crisis
Today, deviations and confusions are to be avoided. Amalgamations have become common, and these shortcuts reflect the dysfunction of our societies.
- I note that beauty is sometimes perceived by some people as being reserved for the rich, and this makes art a mark of division between social categories. Studies of a population living in poor ANRU[1] zones show that disadvantaged social categories want to break away from this rule, because they do not want to be associated with a social marker that presents them as belonging to a dominated class. The vast majority of people living in these areas want the same benefits as the better-off classes.
- Some of us feel that if there is an 80% of women in artists’ works, and beautiful women at that, this is the mark of a reduction in the status of women, with them being reduced to the role of women as objects. People sometimes do not know how a human being functions. All neuroscientists agree on this, but I would like to quote Anjan Chatterjee who explains in his talk “How your brain decides what is beautiful”, that a person who is considered beautiful is associated with a person who has qualities and values. For example, Sandro Botticelli’s Birth of Venus is an allegory of female beauty and purity. The recognition of beauty leads us to see the person as more intelligent, as having more values and common sense, as being deeper and more perfect…
In our appraisal, they will have more inner qualities than others.
Art must contribute to a better world
The people involved in some way in the art world represent 2% of the population. These players sometimes consider beauty to be an embellishment that hides the substance: it can be considered superficial, while bad taste, kitsch, is a claim that has remained very present in the art world. The art world has banned the word ‘beautiful’, but it has remained in the dictionary and in the collective consciousness. The study Art, Aesthetics and the Brain by the neuroscientists Helmut Leder and Marcos Nadal mentions that people who observe works of art associate them with their reference to beauty. Contrary to what Kasimir Malevich thought when he painted his Black square on a white background, the work is not the subject, but the subject is the effect it produces in the viewer.
In conclusion, Semi Zeki explains that beauty activates the same areas as love and desire, and that our brain couples these together. Art therefore inherits a primary mission for humanity, which is to promote love and peace.
When Fyodor Dostoevsky wrote that “beauty will save the world”, he hit the nail on the head: artists must make the world more beautiful to help spread love and joy, but also to strengthen our will to live and our ability to survive events.
05-05-2023 Guillaume Bottazzi
[1] ANRU: Agence nationale pour la rénovation urbaine (National Agency for Urban Renewal), which has the general goal of backing comprehensive urban projects to transform disadvantaged neighbourhoods in depth.
Site officiel de Guillaume Bottazzi
Guillaume Bottazzi a signé plus de 100 œuvres d'art dans des espaces publics pour des musées, des villes, des ministères, des investisseurs et des collectionneurs.
L’art hérite d’une mission primordiale pour l’humanité, qui consiste à l’inciter à l’amour et à la paix
Pour mémoire…
Le beau et l’art ont été brutalement séparés par Marcel Duchamp avec son urinoir (cf. Fontaine). Ainsi, tous les travaux artistiques, même intéressants, ne sont pas nécessairement liés à l’expérience du beau.
Nous disposons d’un filtre qui sélectionne le laid et le beau, et l’information est envoyée dans des régions différentes du cerveau.
Le neurobiologiste Semir Zeki affirme que le beau est désir et amour, et qu’il y a un lien miroir avec le beau. Quand les gens regardent une personne ou un objet qu’ils désirent, ils utilisent le même chemin que le beau. Il y a donc une zone commune de l’activité localisée dans le cortex orbitofrontal médian, et ces zones s’activent lorsque vous avez l’expérience du beau ; mais il arrive aussi qu’elles soient actives au moment où une personne regarde des individus qu’elle aime vraiment.
Des digressions contextuelles dans une société en crise
Aujourd’hui, des déviances et confusions sont à éviter. Des amalgames sont devenus fréquents, et ces raccourcis reflètent le dysfonctionnement de nos sociétés.
– Je note que, parfois, le beau est perçu par certains comme n’étant réservé qu’aux riches, et cela fait de l’art la marque d’un clivage entre les catégories sociales. Des audits auprès d’une population habitant dans des zones ANRU[1] montrent que les catégories sociales défavorisées souhaitent déroger à cette règle, puisqu’elles ne veulent pas être associées à un marqueur social qui les présente comme appartenant à une classe dominée. En grande majorité, les gens qui vivent dans ces zones souhaitent bénéficier des mêmes prestations que les classes plus aisées.
– Certains d’entre nous considèrent que s’il y a 80 % de femmes représentées dans des œuvres d’artistes – et, de surcroît, belles –, c’est la marque d’une réduction du statut de la femme, et qu’elle est ainsi réduite au rôle de femme-objet. Les gens ignorent parfois le fonctionnement de l’humain. Tous les neuroscientifiques s’accordent sur ce sujet, mais je citerais Anjan Chatterjee qui explique, dans sa conférence « How your brain decides what is beautiful », qu’une personne que l’on trouve belle est associée à une personne qui possède des qualités et qui a des valeurs. Par exemple, la Naissance de Vénus de Sandro Botticelli est une allégorie de la beauté féminine et de la pureté. La reconnaissance du beau nous conduit à voir la personne comme étant plus intelligente, comme ayant plus de valeurs et de bon sens, comme étant plus profonde et plus parfaite…
Elle possédera, pour nous, plus de qualités intrinsèques que les autres.
L’art doit contribuer à rendre le monde meilleur
Les acteurs du monde de l’art représentent 2 % de la population. Ces acteurs considèrent parfois que le beau est un embellissement qui dissimule le fond : il peut être considéré comme superficiel, alors que le mauvais goût, le kitch, est une revendication qui est restée très présente dans le monde de l’art. La communauté artistique a prohibé le mot « beau » qui est pourtant resté dans le dictionnaire et dans les consciences collectives. L’étude Art, Aesthetics, and the Brain des neuroscientifiques Helmut Leder et Marcos Nadal mentionne que les gens qui observent des œuvres les associent à leur référence du beau. Contrairement à ce que pensait Kasimir Malevitch en peignant son Carré noir sur fond blanc, l’œuvre n’est pas sujet, mais le sujet est les effets produits chez l’observateur.
Pour résumer, Semi Zeki explique que le beau active les mêmes zones que l’amour et le désir, et que notre cerveau les associe. L’art hérite donc d’une mission primordiale pour l’humanité qui est de l’inciter à l’amour et à la paix.
En écrivant que « la beauté sauvera le monde », Fiodor Dostoïevski a fait mouche : les artistes doivent rendre le monde plus beau pour contribuer à propager l’amour et la joie, mais aussi pour renforcer notre envie de vivre et notre capacité à survivre aux évènements.
[1]ANRU : Agence nationale pour la rénovation urbaine, qui a pour objectif général d’accompagner des projets urbains globaux pour transformer les quartiers défavorisés en profondeur.
Guillaume Bottazzi - Mai 2023